Placer son épargne chez un acteur financier éthique
Vous avez pris des mesures dans votre quotidien pour réduire votre empreinte environnementale ? Malheureusement, celle-ci peut littéralement être plombée par votre compte en banque. Et pour cela, pas besoin d'être millionnaire : 1.500€ génèrent déjà l'équivalent de presque une tonne de CO2 par an ! Pourtant, des alternatives existent. Une autre finance, durable et solidaire, dont Crédal fait partie, soutient exclusivement des projets qui apportent une plus-value sociale ou environnementale. Choisir un acteur financier éthique pour y placer son épargne, c’est un acte engagé qui ne coute rien… et qui pourrait même être avantageux ! Explications avec Julien Desiderio, chargé de plaidoyer chez Oxfam Belgique, et Xavier Moulaert, planificateur financier.
« Les citoyens et citoyennes contribuent indirectement au réchauffement climatique par leur argent placé en banque. D’une part parce que les banques financent, par des crédits, des entreprises et des projets qui génèrent des gaz à effet de serre (secteur des énergies fossiles, de la chimie, des télécom…). D’autre part, car certaines banques ont un portefeuille d’investissement fortement dépendant du pétrole et du gaz. Chaque jour, plus de 2 milliards de dollars sont investis dans les énergies fossiles dans le monde. Or, pour financer toutes ces activités, les banques utilisent l’argent à disposition, dont celui des particuliers.
Ainsi, d’après notre dernière étude sur l’impact climatique des banques, 25.000€ placés sur un compte épargne de la plus grande banque de Belgique engendrent 15 tonnes de CO2 par an, ce qui équivaut à 9 trajets Paris/New-York, aller-retour !
Les solutions à cela peuvent être structurelles et individuelles. Chez Oxfam, nous plaidons, au niveau international, pour que les banques ne financent plus de projets d’extraction d’énergies fossiles, et pour qu’elles mettent en place des plans de réduction d’émissions de gaz à effet de serre lorsqu’elles investissent dans des entreprises.
Au niveau individuel, les solutions peuvent passer par le vote (pour des hommes et des femmes politiques qui soutiennent la cause climatique), mais surtout l’information. Il ne faut pas hésiter à se renseigner, à poser des questions à sa banque, et au besoin, à changer de banque et à placer son épargne ailleurs si nous voulons avoir un impact. »
Julien Desiderio, chargé de plaidoyer chez Oxfam Belgique
« Investir chez Crédal permet de diversifier son patrimoine dans la durabilité, sans prendre trop de risques. Les investisseuses et investisseurs potentiels peuvent être rassurés par le fait que Crédal existe depuis des dizaines d’années, et que les crédits octroyés (à partir des fonds investis dans la coopérative) bénéficient de garanties publiques et notariées pour près de 90% des montants. De plus, les parts sont assez liquides : elles ne sont pas bloquées pendant une durée déterminée et peuvent être rapidement remboursées si besoin.
Par ailleurs, il y a actuellement un réel avantage fiscal à investir chez Crédal, au-delà de la sensibilité au caractère social, sociétal et durable. À Bruxelles, grâce au dispositif investcoop.brussels, les personnes physiques peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 3,5% par an, pendant 5 ans, sur les sommes investies. Sous un angle purement financier, c’est une opportunité unique en son genre ! Aucun compte épargne ou compte à terme ne propose actuellement de rendement aussi élevé. Au mieux, les comptes à terme rapportent 2,5%. C’est donc le moment de profiter du dispositif investcoop.brussels !
À partir de 10.000€, la prise de parts commence à être très intéressante. Je recommanderais cet investissement à tous types de clients, et particulièrement aux personnes qui n’ont pas de problèmes d’argent en fin de mois et qui disposent d’un petit tissu d’épargne dont elles ne font rien pour l’instant. »
Xavier Moulaert, planificateur financier et co-fondateur de Wellfin
