Pas tof, la crise

Fermés pendant plusieurs mois, les théâtres et les arts de la scène ont subi de plein fouet les restrictions sanitaires. Pas essentiel, ce secteur ? Le TOF Théâtre ne l’entendait pas de cette oreille.

Le TOF Théâtre est une institution à Genappe. Depuis près de 35 ans, cette compagnie spécialisée dans la création de spectacles de marionnettes contemporaines a déjà fait le tour du monde. Il y a quelques années, elle a racheté le bâtiment qu’elle occupait grâce à l’aide de Crédal : « c’est une fierté d’avoir été aidés par Crédal parce que ça correspond complétement à notre éthique. Cela faisait sens avec notre projet », affirme Alain Moreau, directeur du théâtre.

Le MONTY : c’est le nom de ce bâtiment devenu aujourd’hui un tiers-lieu artistique, culturel et citoyen bien connu. À côté de la salle de spectacle en lien direct avec le public local, on peut trouver une épicerie collaborative, un ciné-club, un repair café… L’objectif ? Utiliser la culture comme un vecteur de rencontres qui font avancer le vivre-ensemble.

Mais comment vivre ensemble en temps de pandémie ? Avec plus de 150 représentations annulées et une douzaine de comédiens au chômage temporaire, la situation était loin d’être « tof » (ndlr : « chouette ». Mais ces mois de fermeture ont été également mis à profit pour terminer des travaux dans le bâtiment tout en organisant des actes de résistance.

Donner 8 heures de concert sur un toit, transformer le MONTY en magasin de biens culturels, programmer des spectacles à l’intérieur malgré l’interdiction… Rien n’arrête la compagnie, pas même les PV de la police.

« On était revenus au temps de la prohibition, sauf qu’à la place l’alcool, ce sont des biens essentiels que l’on vendait », explique Alain Moreau. Ces actions ont été importantes pour tenir le coup et faire parler du secteur : « désormais, le monde culturel et artistique est pris en compte, le gouvernement a entendu nos besoins ». Les encouragements du public ont été particulièrement précieux pour cette compagnie. « Ça nous confortés dans l’idée qu’il fallait continuer à inventer d’autres choses à faire ensemble, à créer du lien », note Alain Moreau. Cet objectif est au cœur du programme 2022.

Diane Lecart, chargée de communication

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