Deux générations, un même engagement
Luc a 80 ans, il a participé à la création de Crédal en 1984. Nayira en a 27, elle est coopératrice depuis 4 mois. Deux parcours, deux générations, mais une même raison de placer son épargne chez Crédal : lui donner du sens.
Qu’est-ce qui vous a motivés à investir chez Crédal ?
Luc : Dans les années 80, j’étais responsable de l’asbl Action Vivre-Ensemble. Avec d’autres associations et ONG, nous avons dénoncé l’apartheid en Afrique du Sud et la complicité des banques belges qui soutenaient ce régime avec nos économies à notre insu. Nous avons retiré notre argent des banques et créé une alternative : Crédal. Plus tard, je suis devenu coopérateur à titre personnel. J’y trouve un sens formidable. On a découvert que notre argent a du pouvoir. Le retirer d’une banque et le mettre dans un autre organisme qu’on choisit peut vraiment changer les choses.
Nayira : Pour moi, la première raison était de placer mon argent là où il a du sens. La deuxième a trait au dispositif investcoop.brussels : l’idée que l’argent des Bruxellois serve à soutenir des projets bruxellois m’a séduite. Et grâce à ça, le rendement financier devient intéressant [NDLR : un crédit d’impôt de 3,5% par an, pendant 5 ans, est octroyé aux personnes physiques domiciliées à Bruxelles.]

Vous avez donc été convaincus par l’aspect local ?
Nayira : Oui, mais le fait d’octroyer des microcrédits aux particuliers en difficulté m’a aussi touchée.
Luc : Moi, ce qui me plait le plus chez Crédal, c’est l’engagement contre la précarité et l’exclusion sociale, et le soutien aux associations du secteur. C’est vital pour la société. D’ailleurs, ces associations peinent souvent à obtenir des crédits dans les banques, alors que ces mêmes banques financent des entreprises actives dans les énergies fossiles… Soutenir les alternatives vaut la peine.
Considérez-vous que l'adhésion à Crédal a été influencée par des caractéristiques de votre génération ?
Nayira : Je crois que ma génération veut intégrer ses valeurs dans toutes ses actions, y compris financières. En tant que jeune qui commence dans la vie, je cherchais un investissement rentable pour mes projets tout en évitant de financer des causes qui vont à l’encontre de mes convictions. Finalement, ces raisons sont intergénérationnelles !
Luc : C’est vrai ! Moi, j’ai été motivé par le fait de faire partie d’un mouvement collectif. Mais je trouve que ma génération n’a avancé que lentement là-dessus. C’est avec les années que j’ai vu les prises de conscience progressives.

Envisagez-vous votre investissement sur du court ou du long terme ?
Nayira : J’apprécie la flexibilité de Crédal : mon argent n’est pas bloqué et je peux rapidement le récupérer si je le souhaite. C’est pour cela que j’ai choisi de placer chez Crédal une partie de l’apport nécessaire à l’achat de mon futur appartement, plutôt qu’en banque. Mais même une fois propriétaire, je resterai coopératrice.
Luc : Pour moi aussi, c’est sur du long terme. Crédal a une plus-value sociétale unique, en soutenant les forces vives de notre pays, telles que l'économie sociale, la vie associative, des entrepreneuses et entrepreneurs innovants.
Que souhaitez-vous à Crédal pour les 40 prochaines années ?
Luc : Plus de coopérateurs.
Nayira : Plus de jeunes parmi les coopérateurs !