Fugu : La bière belge colorée et explosive
Est-ce que vous pouvez expliquer votre parcours professionnel avant de vous lancer dans votre projet ?
Je viens de la province de Liège. J'ai grandi dans une famille passionnée par les bières traditionnelles. Après mes études, j'ai directement été travaillé chez AB InBev, qui est le plus grand brasseur mondial, justement par passion pour la bière. J'ai rapidement vu la réalité des choses là-bas, ce n'est pas forcément ce qui m'a plu le plus, car la société est beaucoup trop grande pour moi. Ça a été une expérience relativement courte où j’ai appris beaucoup. J’ai eu une formation en zythologie, où ça m'a vraiment donné envie d'en savoir plus sur la bière. Ensuite, je suis retourné vers un job en marketing, chez Europe Assistance dans des assurances.
En parallèle, j'ai commencé à brasser avec un ami, tout en allant dans des brasseries majoritairement bruxelloises, parce que je suis venu habiter à Bruxelles. Ça m'a donné envie d'aller plus loin. J'ai suivi des cours de microbrasserie à l'EFP à Bruxelles. Un petit peu avant que je commence ces cours-là, on avait déjà créé Fugu, avec l'envie de faire une marque d'IPA belge, parce qu'on trouve beaucoup d'IPA en Amérique et en Angleterre. Donc, on a été une des premières IPA belges en canette à se lancer en 2021.
Pourquoi avez-vous créé votre propre entreprise ?
Justement parce qu’on ne retrouvait pas avec mon collègue des IPA belges qu'on aimait bien. On a vraiment voulu apporter sur le marché une IPA qui nous correspond par son côté aromatique. Car quand on parle d'IPA, il y en a des très amères ou des plus aromatiques. Il n'y avait pas d'IPA aromatique belge. C'est ça qu'on a voulu apporter un peu sur le marché.
De plus, j'avais l'ambition réelle de créer une boîte plus familiale, où l’on prend du plaisir à travailler, on vit et on travaille pour le produit aussi, et j'espère que c'est ce qu'on arrive à faire aujourd'hui, et c'est ce qu'on ambitionne en tout cas de faire.
En résumé, apporter une bonne IPA sur le marché, et on veut que la Fugushima soit la référence, avec une manière de travailler qui est cool, humaine et de toute petite taille.
Est-ce que vous pouvez me pitcher votre activité simplement ?
Fugu, c'est une marque de bière belge qui ambitionne d'avoir sa brasserie dans les années qui viennent en Belgique et de devenir la renommée pour les IPA en Belgique. On est en canette et en fût. On se démarque aussi par nos designs colorés et explosifs, ainsi que par le goût. On fait vraiment un gros espoir de branding sur nos canettes. On ne lésine pas sur les houblons pour avoir beaucoup de puissance aromatique en bouche et se démarquer face aux autres bières.

Pourquoi vous êtes-vous tourné vers Crédal ?
J'ai fait le parcours Explore avec Groupe One et on devait définir un problème, un challenge d'entreprise. Pour nous, c'étaient les fûts en plastique. Au départ, on utilisait des fûts en plastique parce que c'est difficile d'avoir sa flotte de fûts en inox quand tu démarres, ça coûte beaucoup d'argent. Cependant, on commençait à vendre de plus en plus de fûts en plastique, mais c'est une catastrophe écologique parce que ça coûte assez cher et c’est mis à la poubelle après, donc c’est un problème. Tandis que le fût en inox a une durée de vie de plus ou moins 30 ans. C'est génial et c'est nettoyable. À ce moment-là, on nous a beaucoup parlé de Crédal durant ce programme Explore. Ça a été logique pour nous de se tourner vers Crédal pour le financement de ces fûts en inox, sachant qu'on était face à un challenge qui touchait la durabilité.
Qu'est-ce que Crédal vous a permis de faire ?
Le financement de notre flotte de fûts en inox. Aujourd'hui, ça nous a ouvert des portes parce qu'il y a beaucoup d'établissements qui ne veulent pas utiliser des fûts en plastique étant donné le côté peu écologique. Mais aussi, ils ne savent pas trop quoi en faire de cette grosse enveloppe en plastique. Parfois, les poubelles ne les traitent pas et c'est compliqué. Donc, on est super content d'avoir les fûts en inox aujourd'hui. D'ailleurs, je suis en train d'en livrer en ce moment pour le festival LaSemo. Ça nous a ouvert cette porte-là. C'est le premier gros festival de musique qu'on fait. En plus, LaSemo propose une sélection de bières de microbrasserie refusant les fûts en plastique et on en fait partie, on est très content.
Avez-vous choisi Crédal pour des raisons éthiques par rapport aux banques classiques ? Si oui, quelles sont-elles ?
Avant de faire le programme Explore, je ne connaissais pas Crédal. Cependant, en insistant beaucoup sur la durabilité et comme c'était lié à notre problématique à ce moment-là, de fût en plastique versus fût en inox, ça nous est apparu logique de se tourner vers Crédal.
Maintenant, je n'ai pas de doute sur le fait que c'est beaucoup plus éthique que ce qu'on voit, notamment encore avec les banques aujourd'hui. On essaye de ne pas faire du greenwashing non plus, parce que je trouve qu'il y a beaucoup d'entreprises qui parlent beaucoup trop du côté durable, alors que ce qu'ils font n'est peut-être pas forcément top. On sait que pour être durable, il ne vaut mieux pas boire de bière. Il vaut mieux rester à l'eau. La bière ne serait pas nécessaire dans une planète où l’on se dit qu'on veut être 100% durable. Mais ça reste important, ça rassemble les gens, et donc on essaye de faire le maximum à ce niveau-là. Et clairement, utiliser des fûts en plastique, ce n'était pas une solution pour nous.
On a décidé de partir sur la canette aussi, parce qu'elle offre quand même pas mal d'avantages à ce niveau-là, car on peut l'écraser, la mettre dans le sac bleu, ça prend moins de place, c'est recyclable. Par rapport à la bouteille non consignée, notamment, qui est beaucoup plus lourde et qui prend plus de place. Par exemple, sur un transport avec des canettes, on a deux fois moins de palettes dans un camion que si c'étaient des bouteilles consignées, donc les transports sont plus rentabilisés.
On a aussi une bière, la Samouraï, qui est faite avec des houblons belges, sélectionnés dans une petite ferme, une houblonnière à Poperinge. On arrive à faire plaisir à ceux qui ne sont pas amateurs, parce que c'est un goût qui est totalement différent face aux bières d'abbaye, aux bières trappistes et aux bières belges traditionnelles.