Rebondir, pas s'appauvrir

"20 ans, et environ 500 crédits aux particuliers par an !", commente Geneviève Hallet, coordinatrice du service de microcrédit aux particuliers chez Crédal. Une goutte d’eau dans l’océan ? "Non, car pour chaque destinataire, c’est l’assurance d’un coup de pouce vers une vie meilleure et un peu de confiance retrouvée", répond-elle. Et ce, sans risque de voir la situation financière de l’emprunteur déstabilisée.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Avec les crises successives que la Belgique a connues ces dernières années, l’augmentation générale des prix et du coût du logement, le risque de précarité est grandissant. Faute d’accès au crédit bancaire classique, de nombreux ménages ne parviennent pas à financer des biens pourtant nécessaires à leur quotidien, ou tombent dans les pièges tendus par certaines offres de prêt à la consommation (par exemple, avec des taux élevés ou des montants disproportionnés).

Chez Crédal, une attention particulière est portée à l’accompagnement financier des emprunteurs, afin d’éviter le surendettement.

Travailleurs et travailleuses à temps partiel, familles nombreuses ou monoparentales, bénéficiaires d’allocations sociales… sont autant de publics auxquels nos conseillers et conseillères viennent en aide au quotidien. Les financements les plus demandés concernent les véhicules, le mobilier et les regroupements familiaux. Mais notre service est aussi témoin d’histoires extraordinaires, comme celle de ce pilote de ligne syrien qui, grâce à un microcrédit chez Crédal, a pu obtenir une équivalence de diplôme en Suède avant de retrouver un emploi en Belgique.

"L’activité de microcrédit professionnel est fondamentale pour la société", affirme Hélène Lhoest, directrice crédit chez Crédal. "Elle permet aux personnes de se réinsérer dans la vie professionnelle, d’être autonomes. Aujourd’hui plus que jamais, elle a tout son sens."

En effet, ces dernières années, les entrepreneurs et entrepreneuses ont été confrontés à de nombreux défis : crise sanitaire, hausse des prix de l’énergie, inflation, hausse des coûts des matières premières et de la main d’œuvre… Dans un tel contexte, les demandes d’aide ne cessent d’affluer. Le plus souvent, il s’agit d’hommes et de femmes, entre 30 et 50 ans, allocataires sociaux ou indépendants à titre principal, qui souhaitent créer ou maintenir à flots leur commerce, leur établissement Horeca…

Chez Crédal, nous leur proposons une approche différente du secteur bancaire : un taux d’intérêt égal pour toutes et tous, un processus d’instruction transparent, plus de souplesse et la possibilité d’obtenir un crédit sur base de l’étude de la viabilité du projet, plutôt que sur base des garanties.

Et ce modèle fonctionne. Depuis le lancement du microcrédit professionnel chez Crédal il y a 25 ans, plusieurs centaines d’emplois ont été créés ou maintenus.

Une récente enquête a révélé que les micro-entreprises financées par Crédal seraient deux fois plus résilientes que la moyenne. Le taux de pérennité moyen à 3 ans est de près de 70% : un chiffre important, compte tenu du contexte de crise covid-19 que nous venons de traverser.

L’une des clés du succès est l’accompagnement pré et post-crédit. Lorsque le projet n’est pas mûr, Crédal s’inscrit dans une posture de réorientation positive. "Par exemple, lorsqu’un business plan doit être amélioré, nous redirigeons le porteur de projet vers nos services d’accompagnement, ou vers d’autres structures d’appui à la création d’entreprise", explique Hélène Lhoest. Ce réseau de partenariats nous permet de soutenir véritablement les personnes fragilisées dans leurs projets de création ou de développement d’entreprises.